Trois femmes comptent parmi les peintres de portraits les plus appréciés de l’époque. Ce furent : Mme Rude, la femme du grand sculpteur ; Mme Haudebourt Lescot, que tous les journaux féministes représentent comme une femme de génie, et dont, effectivement, les contemporains apprécièrent l’ingénieux pinceau ; Mme de Mirbel enfin, dont la renommée s’était sans doute répandue jusqu’en Égypte, puisqu’elle exposa au Salon de 1847 le portrait d’Ibrahim-pacha[1]. Citons encore, parmi les peintres de portraits (mais celle-là peintre amateur seulement), Mlle de Rambuteau, fille du préfet de la Seine, qui fit un portrait de Louis-Philippe[2].
L’une des portraitistes dont nous venons de parler, Mme de Mirbel, fut aussi, grâce à la délicatesse de teintes, de son coloris « fin et vrai[3] », très célèbre comme miniaturiste. Plusieurs femmes suivirent son exemple ; ce furent Mme Gerbaud, Mme Augustin, veuve d’un peintre assez célèbre en son temps,