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Une exception pourtant pour la célèbre mathématicienne Mlle Germain, qui d’ailleurs n’appartient à l’époque qui nous occupe que par ses derniers moments. Morte en 1832, elle avait composé, pendant les journées mêmes de 1830, un Mémoire sur la courbure des surfaces. Mlle Germain fut, d’après les gens compétents, un des premiers mathématiciens du dix-neuvième siècle[1]. Aucune Française ne la suivit d’ailleurs dans la voie où elle s’était engagée.

Deux autres femmes firent encore des recherches originales, mais dans le domaine des sciences naturelles. Ce furent Cornélie Lamarck, la fille de l’illustre naturaliste, qui, d’après M. Rebière, collabora à l’œuvre de son père ; et l’entomologiste Louise d’Aumont, dont les observations patientes et minutieuses apportèrent, paraît-il, à la science quelques résultats nouveaux[2].

Les autres femmes qui se sont occupées de sciences ne sont que des vulgarisatrices, d’ailleurs elle-mêmes très peu nombreuses. Citons

  1. Rebière, les Femmes dans la science.
  2. Ibid.