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adopté par le conseil général des hospices de Paris), ceux de Mme Tastu et surtout l’Éducation progressive, œuvre de Mme Necker de de Saussure, fille du célèbre botaniste et cousine de Mme Staël ; ce remarquable ouvrage, auquel l’Académie française décerna le prix Montyon, est tout imprégné d’un profond sentiment moral et religieux ; on y trouve, à côté d’idées et de procédés de style qui viennent directement de l’Émile, des théories toutes modernes : il faut faire dans l’éducation une grande place à la culture physique ; il ne faut pas se borner à donner à l’enfant une éducation purement livresque ; on doit le mettre en contact avec la réalité des choses et lui donner quelque apprentissage des métiers manuels ; enfin on ne doit pas enfermer l’enfant dans les limites d’une règle stricte, mais lui laisser la possibilité de faire preuve d’initiative.

Les femmes apportent leur contribution à la science sociologique de l’époque avec l’Union ouvrière de Flora Tristan, ouvrage où elle étudie la condition des ouvriers et les moyens de l’améliorer, et le Paupérisme