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forme fantaisiste dans le Lorgnon. Peu de femmes s’y essayèrent après elle. Mais on peut rattacher à ce genre d’études psychologiques le Journal où Eugénie de Guérin, note ses impressions.

Dans la période qui nous occupe, le roman historique était fort à la mode. Sous l’influence de Hugo et d’Alexandre Dumas, beaucoup de femmes cultivèrent ce genre. Citons les célèbres romans de la comtesse Dash, La Jeunesse de Mirabeau, de Louise Colet, et Catherine II et ses filles d’honneur, d’Eugénie Niboyet, dont la Démocratie pacifique, dans son numéro du 24 juin 1847, fit un compte rendu élogieux. La duchesse d’Abrantès et Eugénie Foa firent du roman de mœurs, la première dans ses Scènes de la vie espagnole, la seconde dans différents romans et nouvelles où elle décrivait la société juive du temps de la Régence. Citons encore, parmi les romancières, Mme Allart de Méritens, Henriette Reybaud, la belle-sœur de Louis Raybaud, collaboratrice assidue du Constitutionnel et de la Revue des Deux Mondes, Mme Desbordes-