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XII
LE FÉMINISME

pas le dernier mot avec Jeanne Derouin, qui a aussi pour elle, avec le bon droit, l’habileté suffisante pour mettre les rieurs de son côté. Le journal du célèbre misogyne plaisante : « Nous ne comprenons pas plus une femme législatrice qu’un homme nourrice. » Pour lui prouver combien sa comparaison est à la fois ridicule et inexacte, on demande à Proudhon de faire connaître quels sont, à son avis, « les organes propres à la fonction de législateur ».

L’étude attentive et abondamment documentée de M. Abensour nous rend encore ce service d’établir l’inurrière et la faiblesse de ces railleries vaines, que des polémistes contemporains tentent de rééditer et qui, déjà, il y a plus d’un demi-siècle, tournaient à la honte de leurs inventeurs.

Il est certain que quelques ombres s’attachent au tableau, que nous peint avec une intrépidité allègre M. Léon Abensour. « L’émancipation de la chair », l’amour libre, les sophismes qui se résument en cette formule