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concernent, elles peuvent agir sur ces lois indirectement, c’est-à-dire en agissant sur les législateurs. Elles n’ont pour cela qu’à employer l’arme que, pour compenser leur faiblesse, la nature généreuse a mise à leur disposition, « leur puissance attractive[1] ». « Quant à vous, femmes, dit la Gazette, puisque la force brutale vous prive du droit que vous avez de voter dans les collèges électoraux, efforcez-vous, dans vos familles, de faire donner les suffrages aux députés qui s’engageront à vous faire rendre les droits qui vous sont dus ; servez-vous de votre influence sur vos amis, vos fils, vos maris, vos pères, pour qu’ils choisissent un véritable représentant de la nation entière composée d’hommes et de femmes. Que ce député soit républicain, carliste, ami du roi actuel ou de tout autre, peu importe ; pourvu qu’il veuille l’égalité de tous et de toutes, cela suffit : obtenez de lui le plus de voix que vous pourrez… ; employez tous vos moyens de séduction[2]. »

  1. La Femme libre, no 1.
  2. La Gazette des Femmes, supplément.