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brochure de Mme Voinier, femme Lefèvre[1], comprend les dispositions suivantes : les femmes doivent fonder une association « pour répandre les idées d’égalité » et améliorer leur position maternelle ; la femme doit revendiquer l’éducation des enfants ; l’association forme un comité, et les séances seront consacrées à des lectures morales.

Le projet d’Adèle Saint-Amand, sur la nécessité de fonder une « Société des droits de la femme[2], est plus précis. Des femmes de tous les partis devront se réunir pour fonder une Société des droits de la femme. « Cette Société sera par-dessus tout une association mutuelle de secours pour toutes les femmes qui souffrent physiquement, intellectuellement et moralement[3]. » Dès que la Société se sera constituée, elle présentera une adresse « aux rois, aux gouvernants de la terre, par laquelle elle réclamera pour les femmes l’exercice de leurs droits civils et politiques. Elle fera sentir aux pouvoirs

  1. Association de femmes, Paris, 1833.
  2. Proclamation aux Femmes, Paris, 1834.
  3. Ibid.