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Le sacerdoce, ajoute la Gazette des Femmes, convient particulièrement aux femmes, car « la vraie religion n’est autre chose que le commentaire clair et simple des vérités de conscience… et quel est le prêtre qui sait aimer et croire comme la femme ? »

V

Quelques femmes seulement ont voulu être avocats ou doctoresses ; quelques-unes seulement, moins nombreuses encore, ont désiré exercer le sacerdoce. Mais tous les partis féministes se sont trouvés d’accord pour revendiquer hautement le droit d’enseigner. Les raisons qu’ils donnent à leurs prétentions sont nombreuses. D’abord, disent-ils, il y a une moitié de l’enseignement public ou privé qui est à réorganiser, sinon à organiser complètement : l’enseignement des femmes. Il est tout naturel que les femmes prennent dans l’œuvre de réorganisation une place importante[1]. La femme est, par nature,

  1. La Femme libre, no 6.