Parmi les professions dites libérales, celle que la femme a, sous Louis-Philippe, particulièrement réclamé le droit d’exercer, est la profession de médecin. Il y a à cela deux raisons. D’abord, la femme exerce en fait, et sans que l’on y voie rien d’extraordinaire, une profession médicale, celle de sage-femme. « Il est donc absurde, disent les féministes, que des femmes qui ont entrepris des études médicales ne puissent, si elles en éprouvent le désir, les achever pour devenir tout au moins doctoresses accoucheuses. » En second lieu, la profession médicale est une de celles auxquelles la femme est destinée par nature, car « le dévouement, la charité sont les vertus de la femme et du médecin[1] ».
Aussi, le 1er janvier 1838, Mme de Mauchamp dépose-t-elle à la Chambre une péti-
- ↑ La Gazette des Femmes, février 1837.