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C’est ce seul but que visent la Mère de famille lorsqu’elle engage les femmes à s’instruire « des principales dispositions du droit[1] » (cela peut lui être nécessaire pour défendre les intérêts de sa famille et les siens propres) et le Journal des Femmes lorsque, par la voix de Blanqui, il leur recommande d’étudier la médecine (elle peut en avoir besoin pour soigner ses enfants).

Ainsi, pour les féministes chrétiens, la femme ne doit pas sortir du « cercle étroit » de la famille où, disent-ils, « sa nature la renferme[2] ».

Mais tous les membres du groupe féministe ne partagent pas ces idées, et nous allons voir Fourier, Cabet, la Gazette des Femmes, tous ceux qui ont demandé la même éducation pour les femmes que pour les hommes, réclamer aussi pour elles l’accès aux mêmes professions, l’exercice des mêmes droits civils et politiques.

  1. Numéro 1, septembre 1833.
  2. Le Conseiller des Femmes, numéro du 7 décembre 1833.