Page:Abensour - Histoire générale du féminisme, 1921.djvu/330

Cette page n’a pas encore été corrigée

tionale du travail qui s’est tenue à Washington en novembre-décembre 1919 a posé quelques principes d’application universelle : limitation des heures de travail, repos payé des femmes en couche, développement de l’enseignement professionnel féminin. Recommandations seulement, mais que, dans chaque pays, l’action des groupes féminins pourra transformer en lois.

Et ainsi en pourra-t-il être de tous les progrès sociaux qui intéressent l’humanité. Au sein de la Ligue des nations on verra les femmes combattre l’alcoolisme, l’ignorance, la misère, l’exploitation de l’homme par l’homme et de la femme par l’homme ; on les verra combattre la guerre, et si, comme il apparut au dernier congrès de Genève, les femmes reconnaissent en elle leur commune ennemie, s’entendre pour tarir dans ses sources même l’esprit guerrier.

Ainsi, en attendant qu’elles soient assez nombreuses dans les Parlements pour y faire prévaloir une politique réaliste et humanitaire, elles représenteront, en dehors des assemblées, une grande force de progrès et de paix. Les gouvernements devront compter avec l’internationale féminine comme avec l’internationale socialiste, puisque de celle-ci, autant que de celle-là, dépendront des forces sans lesquelles on ne peut gagner ni la guerre ni la paix.


Le long des escaliers immenses qui ceinturent d’une spirale montante la gigantesque tour de Babel du progrès, l’humanité s’élève, contemplant de