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LA FRONDE ET LE FÉMINISME


Politiciennes et générales. — Le Stuart Mill du dix-septième siècle. — L’aurore du féminisme anglais.

La femme du dix-septième siècle ! De suite nous évoquons Mme  de Sévigné, belle et rayonnant d’une grâce tranquille, ou la hautaine Mme  de Montespan, ou la jolie Fontanges, promenant, devant la noble façade de Versailles et les architectures de feuillage et d’eaux, leurs pompeux atours. Celles-là sont les reines du monde et, contentes de leur brillante destinée, n’aspirent à rien au delà. Comme au siècle précédent, pourtant, parfois les femmes furent autre chose que des femmes de cour ; et parfois des écrivains des deux sexes, mais surtout, il faut le dire, du sexe fort, frappés des capacités qu’elles surent si souvent déployer, revendiquèrent pour elles un rôle plus vaste et de nouveaux droits.

Politiciennes et générales. — Si du règne du grand roi, bien différent de celui de ses successeurs et de ses devanciers, la politique féminine est bannie, il n’en est pas de même des années qui ont précédé le glorieux avènement. Marie de Médicis, Anne