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EXTRAITS DES RÈGLES DU MONASTÈRE DU PARACLBT. 369

ou non, tout le monde revient au dortoir, et on reste au lit jusqu’à ce que, le jour devenu clair, au tintiment du lever, on passe au chapitre. On sonne prime, et au signal de la prieure tout le monde se rend à l’église, précédé de l’école et des novices. De même, avant toutes les heures, on attend le signal de la prieure. Avant prime, on fait la prière dans les stalles, comme avant vigiles. Après prime, messe du matin. Puis on va ou chapitre, et là se font les confessions publiques et les réprimandes, suivant la mesure des fautes et eu égard à la personne qui tient le chapitre. A certaines fêtes, les sœurs vien- nent au chapitre et leurs fautes sont réprimandées. Quant aux frères, toutes les fois qu’ils ont commis quelque faute grave, ils sont appelés au chapitre et réprimandés en présence du chapitre tout entier, pour que leur confusion soit plus grande. Aux fêtes principales, un sermon a lieu dans le chapitre. Au sortir du chapitre, on se livre à ia lecture jusqu’à tierce, si le temps le permet. Suit tierce, puis la grand’messe, et après la grand’messe, sexte immédiatement. Après sexte, lecture jusqu’à no ne. Les servantes et les lectri- ces se rafraîchissent. Après noue, on va an réfectoire, on écoule la lecture en grand silence, et pour tout le reste on suit la règle de l’ordinaire. Au tu autan, on se met en marche en ordre, chantant les prières, et on entre à la chapelle. Les prières finies à l’église, on se rend au chapitre ; les sœurs laï- ques se rassemblent, et l’on met sous les yeux de la commune assistance quel- que sujet d’édification proposé par celle qui a été invitée à le faire. S’il reste du temps, on demeure dans le cloître jusqu’à vêpres. On chanle les vêpres. Personne, c’est Tordre connu de tout le monde, ne peut sortir du chœur sans permission. Après vêpres, on reste dans le cloître, livré à la méditation, priant de cœur, sans aucun signe extérieur, dans le plus profond silence. Avant la collation, on se rafraîchit au réfectoire. La semainièredit les grâces ; aussitôt on s’approche de la table de la collation, tout le monde ensemble. Après la collation, on chante, à l’église, compiles, Après le Requiescat in pace, on fait la prière dans les stalles. Au signal del’abbesse ou de la prieure élue, on se signe, on sort en ordre, les plus âgées les premières ; l’abbesse ou la prieure donne l’eau bénite. On monte au dortoir, chacune se rend à son lit et se couche vêtue et habillée.

Des dimanche*. — Les dimanches, au sortir du chapitre, on reçoit l’eau bénite de la main de l’abbesse ou de la prieure, et on fait la procession dans le cloître, une sœur portant la croix et deux autres les cierges. Après sexte, collation. Après la collation, none immédiatement. Après none, sermon d’édification, comme on l’a dit plus haut. Après vêpres, souper ; le reste, comme nous l’avons indiqué plus haut. I es jours ordinaires, dès le matiu, on chante prime, puis on reste dans le cloître jusqu’à tierce, lisant, chan- tant, travaillant. La prière dans les stalles a précédé, tierce suit. Après tierce, messe du matin. Puis ou va au chapitre. Au sortir du chapitre, on

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