naturellement ce sentiment à la bougie, au flambeau, au Soleil, à l’éclair. Ce qui Ie montre, c’est qu’elle se plait dans la bougie, se réjouit dans Ie flambeau, s’ébloüit dans Ie Soleil, & s’éffraye dans l’éclair, non seulement par la reflexion qu’elle fait sur toutes ces choses : mais par Ie premier sentiment qu’elle en a.
D’ailleurs l’hypothese des images visuelles ne détruit point nôtre Systeme. Car quand vous supposerés que nous voyons les objets qui sont éloignés de nous par des images qu’ils nous envoyent, ceIa n’empéche point que nôtre ame ne croye voir ces objets immediatément. La nature ne nous dit point que nous voyons la terre par une image, qui nous vient de la terre : mais que nous la voyons sans peinture, & immediatément ; de sorte que quand nous ne voudrions point convenir que la nature attache nos sentimens aux objets exterieurs, il faudroit toûjurs demeurer d’accord, qu’elle y attache du moins ses idées & ses representions ; ce qui feroit Ie même éffêt pour nous.
Mais en vain voudroit on contester