Corame il y á une volupté de conversation, il y a aussi une volupté de pensées qui a la même source que U premiere. Elle naît de ce que nôtre cœur préoccupé de certaines passions, n’a de plaisir qu’en pensant à certains objets, & pour cet effet suspend toutes nos autres réflexions & toutes nos autres pensées. TeJ est le plaisir d’un atnant qui oublie toutes choses pour penser à l’objet de son amour. II trouve dans ses contemplations amoureuses une forte de la volupté qui se détruit par la passion, parce que le plaisir \., de la pensée cede à celui du sentiment.
On s’imagine communement que les distractions qui font si ordinaires à ceutf qui prient Dieu, ou qui s’aquitent des autres devoirs de la Religion, font les •moindres que l’on puiflè commettre : mais òn changeroit d’opinion, si l’on vouloit bien en examiner la source. Car enfin ces distractions ne viennent que du trop grand plaiiir que nous donnent les idées des choses temporelles, & de ce que pour ainsi dire, nous vouions retenir par la volupté de la pensée