Le Paganisme en general luy avoit ôté sa force, ses motifs & ses exemples. Il est aisé de concevoir, que les hommes se sentoient peu disposés à bien vivre par les motifs d’une Religion qu’ils consideroient, comme un amas de songes ridicules, & un tissu prodigieux de fictions incroyables au vulgaire même la plus grossier.
Juv. Sat. 2. |
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Les Philosophes qui ont fait profession d’une Doctrine plus épurée ne sont pourtant pas allés bien loin à cet égart. Car les uns n’ont eu aucune veritable idée de la dignité naturelle de l’homme qu’ils ont pris plaisir de confondre avec les bestes, pour pouvoir comme elles se plonger sans scrupule dans la volupté ; les autres ont floté à cet égard dans des incertitudes perpetuelles, qui ne leur ont point permis d’establir leurs beaux preceptes sur des fondemens bien certains.