sur les défauts des biens du monde, sui Jes incommodités & sur les miseres qui les accompagnent, ne nous desabuse à cet égard, il détourne nôtre consideration de tout ce qui est le plus capable de nous faire sentir cette mjsere, qui accompagne les biens du monde. La thosc est un peu difficile ; car comment se mettre au dessus des preuves de sendillent ì mais cela n’empêche point que nous n’y reussissions par lextrême desir que nous avons de nous tromper agreablement.
Pour bien ; comprendre cela, il faut savoir que commeleprescntquelque doux qu’il nous paroisse, & quelque inclination que nous ayons de sacrifier tout pour luy, paroit neanmoins trop court & trop borné à une ame, qui ayme à s’étendre & à s’agrandir par imagination, elle fait entrer presque toujours le passé & l’avenir dans l’idée de nôtre condition ; non le passé & l’avenir tels qu’ils font dans la verité : mais le passé & l’avenir tels que nôtre ame les souhaite. Nôtre état nous paroit donc un amas de biens qui nous suivent &