me à proportion du sentiment qu’on en a. :. v,
Qi^on ne s’arréte donc point à ces questions vaines & contradictoires. Les Saints ayment-ils Dieu plus qu’eux mêmes ? j’aymeroisautancqu’on demandat, s’ils s’ayment eux-mêmes plus qu’ils ne s’aiment eux.mêmes. Car ces deux expreflìons ont au fond le même sens} puis que nous avons fait voir qu’aymer Dieu, c’est s’aymer de bon sens, & que n’aymer point Dieu, c’est se haïr soy.même en quelque façon.
Pour montrer que tout ceci n’est qu’un jeu de mots, il faut suposer qu’il y a deux sortes d’amour qu’on peut avoir pour Dieu, un amour d’interêt & un amour de pure amitié, comme parlent les Theologiens. Je veux que ce dernier n’ayt rien à déméler avec l’amour de nous mêmes, comme on le tient communement, mais je demande duquel de ces deux amours vous parlés, lors que vous me demandés, si l’amour que nous avons pour nous mêmes est aussi grand que celuy que nous devons avoir pour Dieu. Si vous enK. f tendes