louable que par raport à Dieu ; coupable d’une belle & spirituelle idolâtrie, il n’en fut pas moins grossierement deçeu, & il sut obligé de reconnoître son erreur en mourant, lors qu’il s’écria. O Vertu je reconnois que tu n’es qu’un, miserable fantôme &c.
Cette insatiable avidité du cœur de l’homme n’est donc pas un mal. II faloit qu’elle fût, afin que les hommes se trouvassent par là disposés à chercher Dieu.
Or ce que dans l’idée figurée & metaphorique nous apellons un cœur qui a une capacité infinie, un vuide qui ne peut être rempli par les creatures, signifie dans l’idée propre & litterale, une ame qui desire naturellement un bien infini, fi^gui le désire sans bornes, qui ne peuŒpe contente qu’aprés l’avoir obtenu, li donc il est necessaire que le vuide de nôtre cœur ne soit point rempli par les creatures, il est necessaire que nous desirions infiniment ; c’est à dire, que nous nous aymions sans mesure nous mêmes. Car s’aymer, c’cst desirer son bonheur. . .
Et