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objets étangers, & que lexperience des choses spirituelles nous tduche de plus prés que les connoissances des sens, qui nous interessent seulement dans ce qui nous environne.

. Les idées corporelles ne semblent êtrc destinées que pour le bien du corps qu’elles conduisent, au lieu que les idées spirituelles doivent diriger nôtre ame & la conduire aux sources de son bonheur, de sorte qu’autant que nôtre ame est plus prétieuse que nôtre corps, autant auslì les idées spirituelles font naturellement plus importantes que les idées corporelles, & comme elles font plus necessaires, il faudroit aussi qu’elles fissent naturellement une plus forte impression.

’Gomme les idées font une espèce de sentiment, étant agreables ou facheuses selon le caractère des choses qu’elles répresentent, parce qu’elles participent de la qualité de leurs objets ; on peut dire ausli sans se tromper quelles apartienent en quelque forte aux assec hons, ou aux sentimens de nôtre ame, qui font ou des sentimens corporels comms 2J’j(CO les