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par les larmes de ceux qui l’en vironnent. La parc que les autres prenent à fa prétendue misère l’abbat & le rappelle du ciel en terre, s’il est permis de s’exprimer ainsi : mais enfin seul & rendu a luy-même il se trouve au dessus & des accidens qui luy arrivent, & des sentimens que les autres ont de luy. II peut dire ce qu’un sentiment confus de la grandeur de l’homme à fait dire à un Poète Payen.

Si fraïtui illa batur orbis, impavidum serient ruin£.

Et il peut s’écrier avec un homme à qui la Religion en avoit appris infiniment davantage. Qui est.ce qui mesepa~ ter a de la dilMion de Christ ì fera ce oppression, ou angoisse ì Où est o mort, ta viïtoire ? où est ô sepulcre, ton aiguillon ? • L’homme a creu se mettre au dessus des disgrâces, & de laverité, en s’élevant au dessus des autres hommes. II s’est trompé. II faut qu’il retourne sur ses pas, pour trouver ce qu’il a cherché inutilement jusques icy. Ce n’est point l’orgucil avec ses distinctions forcées &

ses