Page:Abbadie - Douze ans de séjour dans la Haute-Éthiopie.djvu/5

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Il semble qu’en un temps comme le nôtre, où tout procède si rapidement, il y ait peu d’opportunité à offrir au public, comme je le fais, la relation d’un voyage en pays presque inconnu, longtemps après que ce voyage a été accompli.

Mais si un voyage fait dans un but purement géographique se trouve quelquefois comme frappé de péremption par des travaux géographiques plus récents, il n’en est point de même d’un voyage entrepris, comme celui-ci, dans le but d’étudier les mœurs, le caractère et les institutions d’un des peuples de l’Orient les plus intéressants et les moins connus jusqu’à ce jour.

Parti pour l’Orient en 1836, j’en suis revenu une dernière fois en 1862, après avoir séjourné plus de douze