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DOUZE ANS DE SÉJOUR

Le Dedjadj Farès Aligaz, Gouverneur de l’Idjou et d’une partie du Lasta ;

Le Wagchoum Wacen, Gouverneur du Wag, du Tcharatch-Agaw et de la meilleure partie du Lasta ;

Le Dedjadj Ceddet, Gouverneur de l’Armatcho ;

Le Dedjadj Deureusso, Gouverneur de Erbabe, de Basso et de quelques districts du Gojam ;

Le Dedjadj Béchir, Gouverneur du Délanta, des districts voisins du Wallo et de l’Amara ;

Le Dedjadj Brillé, Gouverneur de l’Amara ;

Enfin, quelques Dedjazmatchs répartis dans les gouvernements du Bégamdir.

De ces leudes ou vassaux, le moindre en importance était le Dedjadj Deureusso, qui se rendait à l’appel de son suzerain à la tête d’un contingent de 5 à 6,000 hommes, et le plus important, le Dedjadj Ahmédé, qui en conduisait, dit-on, près de 40,000. On estimait qu’en convoquant le ban et l’arrière-ban, Ali devait rassembler une armée d’au moins 140,000 hommes. Mais depuis la régence de la Waïzoro Manann, la fidélité des grands vassaux n’était que précaire ; les Dedjazmatchs Farès, Guoscho et Conefo donnaient le plus à craindre.

Aligaz Farès, parent éloigné du Ras, gouvernait un pays difficile, dont les habitants aimaient la guerre, et où il était très-populaire ; quatre fois vaincu par l’armée d’Ali en bataille rangée, il était tombé deux fois aux mains des vainqueurs ; mais il avait été réintégré, grâce à sa famille toujours unie, grâce aussi à son habileté politique et aux séductions de son esprit.

Le Dedjadj Guoscho tenait par sa mère à la famille impériale ; son père, le Dedjadj Zaoudé,