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myopie au moypn des lunettes, que nous ne devons pas craindre d’entrer dans trop de détails à son sujet. Elle a été traitée d’une façon magistrale par Donders dans son ouvrage sur les anomalies de la réfraction, aussi nous devons dire à l’avance que les développements qui suivent ont été presque exclusivement puisés dans les traductions qui ont été publiées en Allemagne par Otto-Becker, et en France par Wecker, du livre original de Donders. Nous avons cherché à simplifier la question autant que possible, mais comme en somme elle est délicate, elle exigera de ceux qui voudront l’apprendre avec soin, un peu de patience et de réflexion. Il est bon toutefois de prévenir le lecteur qu’il n’est nullement besoin de connaître les mathématiques, pour se rendre suffisamment compte, de ce que représentent les diagrammes situés plus bas, il ne faut donc pas s’effrayer de toutes ces figures, quelques lignes d’explications en donneront facilement la clef.

Nous avons déjà dit un mot de l’amplitude d’accommodation en général, nous avons vu que pour chaque œil on pouvait la représenter par le pouvoir focal d’une lentille qui amène le point le plus rapproché de la vision distincte au point le plus éloigné, l’on a ainsi l’amplitude d’accommodation absolue.

Pendant longtemps on a cru que quand les yeux étaient dirigés vers un point situé à une certaine distance, il fallait faire un effort d’accommodation parfaitement déterminé pour voir nettement à cette distance ; qu’en d’autres termes il existait une