Érosion par le vent et l’eau
L’érosion est provoquée par un mélange de conditions météorologiques défavorables (vents violents, fortes pluies) et de mauvaises méthodes d’utilisation des terres comme la jachère (fig. 12), le labourage excessif, l’absence de coupe-vent sur les étendues vastes qui laissent le sol sans protection. En plus de contribuer à la pollution, l’érosion représente une nuisance pour le voisinage et elle peut obstruer les voies de drainage et d’irrigation. L’érosion par le vent et l’eau enlève la fine couche supérieure du sol avec les substances nutritives et, si elle n’est pas surveillée, peut provoquer une baisse de productivité à mesure que la teneur en sous-sol de la couche labourée augmente.
Les méthodes de labour propres à accentuer l’inégalité de la surface et à laisser intacts les gros agrégats peuvent réduire les déplacements de sol. Une végétation adéquate et les résidus de culture peuvent éliminer presque entièrement l’érosion par le vent et l’eau. À mesure que l’érosion amincit la couche supérieure, le sous-sol est incorporé à la couche travaillée, ce qui réduit la fertilité du sol et sa capacité de rétention d’eau, limite le développement des racines et provoque une croissance inégale des cultures. Le sol érodé et entraîné ailleurs peut accentuer la formation de mares, étouffer les jeunes pousses et causer la formation d’une croûte superficielle, qui gêne la croissance des cultures. Dans les cas extrêmes, l’érosion peut, à cause du ravinement, entraîner la disparition de terres cultivables.
Il y va de l’intérêt des agriculteurs de prévenir l’érosion, étant donné que la couche supérieure du sol est indispensable à la production agricole. D’autres techniques applicables ont été mentionnées dans les sections précédentes.
Fig. 12 Les eaux de ruissellement de la jachère ont déposé la couche supérieure du sol dans la partie du champ en contrebas et par la suite l’ont déportée sur la route et dans une fondrière.
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