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Dans certaines régions du pays, les agriculteurs épandent sur leurs terres les eaux usées et les boues qui proviennent des stations municipales de traitement d’eau. Dans les régions arides, ces eaux usées servent à l’irrigation. Les applications de boues et d’eaux usées doivent se faire selon les mêmes principes que le fumier. Il faut veiller à ce que ces boues et eaux usées :

  • répondent aux normes régionales d’application sur les terres agricoles ;
  • soient appliquées à une distance appropriée des cours d’eau ;
  • soient appliquées seulement en terrain plat, loin des cours d’eau et des fossés, surtout si l’opération est effectuée l’hiver ;
  • soient incorporées à la terre le plus rapidement possible après leur application.


Pollution atmosphérique


La pollution atmosphérique attribuable aux activités agricoles n’est pas un phénomène très répandu. Il s’agit d’ordinaire d’un problème limité et de courte durée qui, par conséquent, n’a pas autant attiré l’attention des chercheurs et des organismes écologiques que la pollution de l’eau. La pollution de l’air peut être un problème d’ordre physique (poussière), sensoriel (odeur) ou chimique (pesticides). Elle peut souvent s’expliquer par de mauvaises décisions en matière de gestion et de mauvaises conditions météorologiques (par exemple, pulvérisation de pesticides par un jour de vent).


Érosion du sol


La période des années trente a été caractérisée par une pollution atmosphérique sans précédent imputable à l’érosion éolienne dans les Prairies. Depuis, les conditions de sécheresse se sont en général atténuées et, les agriculteurs ayant largement eu recours aux méthodes propres à réduire l’érosion par le vent, la situation semble être bonne. Toutefois, au cours de la dernière décennie, l’érosion par le vent s’est produite périodiquement à cause d’une part de la sécheresse et d’autre part d’une certaine négligence à l’égard de mesures comme la culture en bandes, les coupe-vent et autres mesures de lutte contre l’érosion. Une fois de plus, l’entraînement du sol demeure un problème intermittent dans certaines régions de l’Ouest canadien (fig. 10). Même dans l’Est du pays, l’érosion éolienne peut parfois constituer un problème sur les sols dénudés de végétation et dans les zones où les rangées de clôtures et autres coupe-vent ont été supprimés pour ne pas gêner le fonctionnement des machines modernes.

La poussière de sol a une action abrasive et détériore les bâtiments tout comme les machines et la végétation. Les substances nutritives et les pesticides contenus dans les particules de terre représentent une source de pollution qui peut finalement dégrader la qualité de l’eau et aggraver les problèmes de santé dans les régions éventées.