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XVI
INTRODUCTION.

pour qu’il ne dégénère pas en une simple lutte d’assertions contradictoires, il faut rappeler au moins les principales lois communes à tous les êtres vivants, les règles physiologiques les plus essentielles qui trouvent ici leur application ; il est nécessaire d’examiner avec quelque détail quelle est la valeur des mots sur lesquels roule le débat ; de rechercher les phénomènes d’hérédité, les actions de milieu qui jouent un rôle si important dans toutes les questions secondaires d’où dépend la solution du problème général. Nous aurons à résumer à ces divers points de vue l’histoire des animaux et des végétaux eux-mêmes. Nous arriverons ainsi à l’homme par une voie qui pourra paraître bien détournée à quelques-uns de nos lecteurs. Mais cette voie est la seule sûre, et ceux qui auront bien voulu la parcourir avec nous reconnaîtront que l’unité de l’espèce humaine n’est pas seulement un point de doctrine philanthropique inspiré par les sentiments les plus honorables, une conception philosophique élevée, un dogme respectable par cela seul qu’il se rattache aux croyances religieuses de la plus noble portion de l’humanité ; mais que cette unité est surtout — avant tout, pouvons-nous dire, — une grande et sérieuse vérité scientifique.


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