Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/595

Cette page n’a pas encore été corrigée

CAFÉS ET RESTAURANTS

En 1672 avait été fondé le premier café parisien, au quai de l’École. En 1716, la capitale avait trois cents établissements de ce genre, et le nombre de ces établissements où la foule se portait, par désœuvrement ou pour le plaisir, augmentait sans cesse. Parmi les lieux publics de réunion, que l’on pourrait appeler clubs intermittents, au petit pied, et qui influèrent plus ou moins directement sur la politique de chaque jour, nous ne devons pas oublier les cafés et les restaurants de Paris. Ils étaient connus, fréquentés, surveillés, à quelque opinion que leurs habitués appartinssent. Ils traduisaient les journaux à leur barre, faisaient la loi aux journalistes, inquiétaient parfois les gouvernements institués. Très souvent ils étaient les échos des salons.

Beaucoup de cafés et de restaurants, fondés avant 1789, continuaient d’attirer les consommateurs. Quelques-uns changèrent leurs titres, d’autres les gardèrent.

Citons :

Le Café Hottau {sic) ou Hotto, sur la terrasse des Feuillants, à quelques pas du lieu des séances de l’Assemblée. On s’y excitait pour intimider les membres de la droite.

Le Café des Grands hommes^ sur le boulevard, très suivi par les gens qui allaient se distraire des préoccupations que leur causaient les événements politiques.

Le Café de la République, fréquenté par les Parisiens avides de nouvelles.

Le Café Valois, au Palais-Royal, n" 171, où Métra se réfugia quand on abattit L'Arbre de Cracovie ; rendez-vous de royalistes : Rivarol. Peltier, Champcenetz, d’Eaubonne, Barruel-Beauvert, le marquis de Chauvron, etc.