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Liimeth eL leurs amis, qui en firent les premiers frais. Mais les receltes de ce journal ne pouvaient couvrir ses dépenses. Les Lameth s’étant rapprochés du roi, le déterminèrent à faire un fonds pour le soutenir. Les papiers trouvés dans l’armoire de fer prouvèrent que le Logographe, dévoué à la Cour, avait reçu 34,500 livres sur la liste civile du roi, en trois mois. La Législative fît briser ses formes le 17 août 1792. Fondé par Le Hodey, ce journal, on le voit, était monarchique. Le Hodey devint, en 1790, chef de bureau de « Tesprit public » à la police générale.

. En mai 1790, après son traité avec la Cour, Mirabeau prit un train de maison dans son petit hôtel de la rue de la Chaussée-d’Antin ; il eut voiture et table ouverte. Mais ses réceptions ne fîrent pas grand bruit, sans doute parce qu’il craignait les indiscrétions, parce qu’il ne voulait pas rendre sa trahison trop vraisemblable en conviant trop de monde à ses réunions (1).

Chez madame de Pasloret, femme de Claude-Emmanuel Pastorel, avocat, littérateur, administrateur puis procureur-syndic du département de Paris, député, ministre de l’intérieur en 1790, la société était mêlée, suivait principalement les principes très modérés du maître de la maison. M. de Vaisnes, l’un des survivants de la société du duc de Choiseul à Chanteloup, allait souvent dans le salon de madame de Pasloret, qui ne partagea pasles opinions de son mari, au débutdela Révolution, etqui s’écoutait un peu trop parler, disait-on. En 1797, le salon de madame de Pastoret réunissait beaucoup de Clichyens, dont Pastoret adoptait les opinions. Pastoret, d’abord partisan modéré de la Révolution, avait pris la fuite après le 10 août 1792. Elu aux Cinq-Cents, il montra des sentiments royalistes et corabattit le Directoire jusqu’au 18 fructidor, époque où il figura sur la liste de proscription, et, prévenu, put se réfugier en Suisse. Il reparut sur la scène politique après le 18 brumaire. Il

Avant la Révolution, Railly s’était acquis une grande réputation comme astronome. Il siégeait à l’Académie des sciences, à l’Académie des inscriptions et à l’Académie française.

Dans le salon de madame Railly, à côté de savants et de littérateurs, (1) Voir, plus haut, Comité autrichien, p. 528 et 529.