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Palais-Royal, vestibule Radziwil, emplacement de l’ancien café mécanique, arcades de Tissot, n° 101. Ce club fut ouvert le 15 mai 1793, et n’est pas le même que celui dont nous venons de rappeler l’existence, sans pouvoir donner des détails sur son organisation. En résumé, soit chez Valazé, soit au Club de la Réunion^ les réunions, étant secrètes, n’exerçaient aucune action sur le public ; elles servaient seulement à entretenir chez les Girondins, les Brissotins et les Rolandistes, une entente contre la Montagne, si bien que leurs adversaires les qualifiaient de conspirateurs. Aux approches de la journée du 31 mai 1793, principalement, ces réunions préludèrent aux dernières luttes, entre Girondins et Montagnards, qui eurent lieu dans le sein de la Convention. Les Girondins étaient véhémentement attaqués depuis plusieurs mois. Anacharsis Clootz, en novembre 1792, parlait des « diatribes rolando-brissotines », et Dubois-Crancé écrivait à ses commettants contre Brissot et Roland. Camille Desmoulins traçait V Histoire des Brissotins au commencement de 1793. Le l"mars de la même année, P. A. Garrau prononçait un discours, à la Société des Amis de la liberté et de l’égalité, contre le fédéralisme, et surtout contre Brissot. Le 2 mars, ce club envoyait aux Sociétés affiliées une Adresse contre les Girondins. Le 19 avril, il envoyait une circulaire contre la faction d’Orléans, Brissot et Dumouriez. Quelques jours avant, le 7 avril, dans la section de Bon-Conseil, on rédigeait une Adresse à la Convention contre Dumouriez et les Girondins (1). Le 29 mai, la section des Arcis présenta à la Convention nationale une ^dresse contre Jes Girondins ; et un Dernier mot de Phulpin, juge de paix de ladite section, adopté à l’unanimité le 2 juin, fut envoyé aux quarante-sept autres sections, aux Sociétés populaires et à la Convention (2). Un rapport de la section du Faubourg Montmartre conclut contre les Girondins, le 24 juin ; la même section déclara la guerre aux modérés le 23 février 1794.

En même temps paraissait VAnti-Biissotin., journal du soir (octobre 1793 à février 1794).

Plusieurs membres des réunions girondines, — Bergoeing, Mollevault, — • firent partie de la Commission des douze, créée par la Convention le 18 mai 1793, élue le 21, laquelle ordonna l’arrestation d’Hébert, pour un article de son Pèi^e Duchêne, provoquant au massacre des Girondins. La Commission des douze semblait être le per- [1]

  1. ) Bib. Nat., Lb 40/1723. (2) Bib. Nat., Lb 40, n"* 1693 et 1694.