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J^es Révolutions de Paris (i792, n" lo4). du 16 au 23 juin, parlent d’un traité de paix proposé en i79i eptre les Jacobins, d’une part, et le Cih 89 et ï^a Fayette de l’autre. Il cite une pièce « tracée de la riiain PfoPfP 4H ët^P^r^-l >'• P^îl ? cette pièce, nous lisons : « Je pourrai avoir, upe ou deux fois la semaine, quelques comités des plipfs de 89 |^ l’hôtel de Larocliefoviçault, pour leur inspirer les idées adoptées entre nous (avec les Jacobins), et quand M. L. F. fera des motions, elles passeront sans difficulté des deux côtés, sauf aux deux clubs à se disputer sur les questions ordinaires ; mais, dans les importantes, les Jacobips pourront s’expliquer, et, sans paraître à 89, on les fera appuyer de manière à les faire adopter... » La Fayette, disent les Révolutions^ « vouloit faire adopter toutes ses motions, tant par le Club des 4q,cpbir^s que par le Club de ^9. » Maig La Feiyettç n’avait aucun crédit sur ceux-ci depuis le déploiement du drapeau rouge ; à plus forte raison depuis que, dans une lettre à l’Assemblée législative, il avait attaqué « la faction jacobjne », depuis la journée du 20 jvi’n 179^ et renvahissei^ent des Tuileries.

La Société de 1789 disparut, en même temps que ses fondateurs perdirent leur popularité II fut, vers la fin de 1791, le noyau du Club des Feuillants (1). Tous deux représentèrent le modérantisme ; tous deux luttèrent vainement contre les Jacobins, et succombèrent quand la Montagne l’emporta sur la Gironde, quand les membres de l’une et de l’autre réunion constitutionnelle passèrent à l’état de suspects. On peut lire, en l’an II, dans le Mercure national, « Quelques réflexions sur Iç, Club d^es Jacobins et sur le Club 89. « Pour avoir une idée des principes de ces deux Sociétés, il fî^ut se rappeller que tous les décrets populaires ont été préparés chez les Jacobins, et les décrets royaux au Club de 89 ; que les Jacobins ont voté pour le droit de paix et de guerre, et 89 contre ; que les assignats sont l’ouvrage des Jacobins, et que ^9 vouloi( ; des quittapces de finances ; que les Jacobins ont également préparé la décision sur l’affaire du 6 octobr^, et que le Club de 89 vouloit immoler les innocens accusés ; que les Jacobins siègent modestement sur des bancs de bois à la lueur de trois mèches humides, et que niesseigneurs du Club de 89 sont fièrement assis sur le velours, entoufés de lambris dorés et éclairés par mille et une bougies. »

L’auteur de l’article emploie cette expression : « l’infâme séjour (1) Voir, plus haut, CJiih ries Feuillants.