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LES CLUBS CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRES

qui se trouvent au bas d’un arrêté de la Société, en dale du 17 de ce mois. Il s’est cru permis de traiter de faux matériel cet usage de son nom, et de qualifier de faussaires insolens ceux qui se le sont permis.

« Il déclare, en même temps, qu’il n’est président d’aucune autre société que la Société des Amis’ de la Constitution séante aux Feuillans, dont MM. Salles et Antoine se trouvent secrétaires. « Nous devons mettre le public à portée d’apprécier la justesse, la véracité, et, surtout, la modération des reproches de M. Bouche. Nous ne nous en permettrons aucun contre lui dans le moment où nous sommes disposés à faire les plus grands sacrifices pour réunir la Société divisée ; nous ne dirons que le fait justificatif sans aucune restriction.

« M. Bouche a été élu, le l*"^ juillet, président de la Société des Amis de la Constitution, séante aux Jacobins ; MM. Salles et Antoine ont été élus secrétaires à la même époque.

■ « M. Bouche présida le mercredi 13 ; le vendredi 15, il ne vint point à la Société. M. Antoine prit le fauteuil. Le dimanche 17^ MM. Bouche et Antoine étant absens, un autre secrétaire les remplaça. « L’usage de la Société est de mettre au bas de ses arrêtés le nom du président et des secrétaires du mois. Cet usage a été invariablement observé jusqu’ici. (Il est d’ailleurs consacré par un arrêté de la Société pris sous la présidence de M. Voidel.) <( Nous étions avertis, il est vrai, qu’une partie des députés de l’Assemblée nationale s’étaient réunis aux Feuillans et voulaient y former une autre Société des Amis de la Constitution ; mais nous ne l’étions point que MM. Bouche, Salles et Antoine eussent transféré l’exercice de leurs fonctions aux Feuillans. S’ils avaient cru devoir, à des frères et à des amis qu’ils abandonnaient, assez d’égards pour les prétenir de leur retraite, assurément la Société n’eût pas fait Tinconséquence d’employer leur nom au bas de son arrêté, et elle regrette très sincèrement cette méprise, qui méritait d’autant moins une sortie aussi vive de la part de M. Bouche, qu’il ne tenait qu’à lui de la prévenir, en signifiant sa translation à la nouvelle Société des Feuillans.

« Un fait qui vient encore à l’appui de cette explication est que, le 17 au matin, date de l’arrêté, M. Bouche a envoyé au trésorier de la Société (iVL Deffîeux) 200 cartes signées de lui pour le renouvellement du trimestre.

« L. V. DuFOURNY, président par intérim ;

RÉGNIER, neveu, L. Paroghel, secrétaires. »