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et à l’entour duquel est cette inscription : Société des Aîm’s de la Constitution, est terminé ainsi : Signé : Bouche, président. « Je déclare que je n’ai point assisté à cette prétendue déclaration ou lettre du 17 juillet, ni à aucune subséquente ; que je n’ai rien signé de pareil ; que ma signature, apposée comme caution au bas de cet imprimé, est un faux des plus révoltans dont je poursuivrai les auteurs, si je puis les connaître ; que j’ai l’honneur d’être président de la Société des Amis de la Constitution, séante aux Feuillants, rue Saint-Honoré, et que je ne le suis d’aucune autre. Les vrais amis de la Constitution ne sont point des faussaires. Ceux qui ont écrit ou fait imprimer mon nom au bas de cette prétendue déclaration ou lettre sont des faussaires insolens qu’on doit signaler comme de véritables ennemis de la Constitution.

« Je vous prie. Monsieur, d’insérer dans votre journal le désaveu de cet imprimé, dans la partie qui me concerne, afin que toutes les sociétés des Amis de la Constitution du royaume et les bons citoyens sachent qu’on cherche à les surprendre pour les égarer. «■ Bouche, membre de V Assemblée nationale et président de la Société des Amis de la Constitution séante aux Feuillants (1). « Paris, le 21 juillet.»

Il ne pouvait renier avec plus d’audace sa participation aux actes des Jacobins avant de se rendre aux Feuillants. Son exemple était suivi par des nobles et des bourgeois fort connus, devenus plus tard de pur caméléons politiques, les uns allant à la droite de l’Assemblée législative, les autres siégeant sur la montagne, à la Convention, quelques-uns formant le centre ou le Marais des assemblées qui se succédèrent.

On est étonné, en effet, de voir Barère et d’autres républicains passer aux Feuillants, où, d’ailleurs, ils ne restèrent pas longtemps. Il ne fallait pas laisser ignorer la vérité des faits ; il fallait confondre Bouche, et les Jacobins n’y manquèrent pas. Le Moniteur et les autres journaux imprimèrent cette réponse : « Monsieur,

« M. Bouche a fait insérer dans votre feuille une réclamation très amère à l’occasion de son nom et de celui de MM. Salles et Antoine (2), (1) Charles-François Bouche est mort membre du Tribunal de cassation, eu août 1793. Il éjtait, eu 1791, avocat du roi, sénéchaussée d’Aix, constituant. (2) Probablement François-Paul-Nicolas Anthoine, d’abord constituant, puis conventionnel. Secrétaire du Club des Feuillanls eu 1791.