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Dans les /{évolutions de Paris parut cet article : « Déconfiture du Club monarchique.

« Le Club monarchique a voulu renaître de ses cendres ; mais sa seconde existence a avorté tout comme la première. « Les monarchistes avoient loué, rue des Petites Écuries du Roi, un local, connu sous le nom de Loge de l’Amitié ; ils se proposoient d’y tenir leur première séance le 28 mars, jour périodique de la scène des poignards aux Tuileries. Vers les six heures du soir, arrive grand nombre de voitures ; la longue fde obstruoit la rue, elles attirèrent l’attention publique. On remarqua que plusieurs de ceux qui en descendoient portoient la cocarde blanche. Ce signe de révolte et de sédition indigne les spectateurs ; on prie très civilement les cocardiers de s’en défaire, ils résistent ; alors, le peuple se met en devoir de l’arracher. Cependant, malgré leur insolence, il n’y a pas eu de sang répandu, et ces messieurs en ont été quittes pour quelques horions... « Quelques minutes après la bagarre, de jeunes patriotes, qui ont voulu s’amuser aux dépens de ceux quisurvenoient sans être au courant de la déroute de leurs complices, se sont placés en sentinelle à la porte de la salle, et leur demandoient leur carte et leur adresse. Plusieurs l’ont donnée tout bonnement, et il s’est trouvé, vérification faite, que ces prétendus paladins sont des officiers de bouche, des intendans de maison, des praticiens et autres gens de pareil acabit... «... C’est pour la seconde fois que nous dénonçons le Club monarchique. ..

«... Aujourd’hui qu’il est démontré que les monarchistes ont des intentions perfides, suivies d’un commencement d’exécution., il y auroit de la stupidité à leur permettre de s’assembler... (1) » Le 30 mars parut une

« Lettré à M. Dubergier, président de la Société des Amis de la Constitution monarchique.

« Monsieur,

« Il se répand, comme à l’ordinaire, des écrits calomnieux sur ce qui s’est passé à la réunion du Club monarchique, rue des Petites-Écuries du Roi, le 28 de ce mois. Ne sachant rien de cette journée que ce qui me concerne, j’en rends compte au public par cette lettre, que je vous prie d’insérer dans votre journal. (1) Révolutions de Paris, n° 90, du 26 mars au 2 avril ITOL