Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/222

Cette page n’a pas encore été corrigée

212 - LES CLUBS CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRES « Si des hommes pervers cherchent à exciter de tous côtés des émeutes, auxquelles il leur imporleroit de vous faire servir de prétexte ou d’instrument, nous nous efforcerons de les démasquer et de déjouer leurs projets désastreux.

« Tels sont les devoirs que nous imposent, et l’esprit qui nous anime, et le choix dont vous nous avez honorés, et le désir de bien mériter de la patrie.

« Nous avons l’honneur d’être, etc.

« DuBERGiER, Président ; Armand, Cormier, Hautefort, de Rossy, Dagieu, Stanislas Clermont-Tonnerre, membres du Directoire (1). »

Il résulte de cette lettre que le directoire du Club cherchait encore un local.

Le même jour, les monarchistes s’adressèrent au procureur-syndic de la Commune :

« Paris, le 1" février 1791.

« Lettre à M. le ’procureur-syndic de la Commune. « Monsieur, " ’

« Les citoyens, soussignés, informés que, sur les dénonciations calomnieuses qui ont été dirigées contre la Société des Amis de la Constitution monarchique, dénonciations dont elle se réserve de poursuivre légalement les auteurs, le corps municipal vous auroit chargé de prendre, à ce sujet, tous les renseignemens convenables, s’adressent directement à vous, monsieur, pour obtenir la confirmation ou la dénégation de ce fait.

« Dans le cas où cet arrêté auroit été pris, nous vous déclarons, monsieur, que fidelle à son principe de modération constante, sûre de la pureté de ses vues et de l’innocence de ses démarches, la Société-, à qui personne ne peut ôter le droit de se réunir, veut bien suspendre elle-même et spontanément ses séances, jusqu’à ce que votre rapport ait éclairci tous les doutes et provoqué une décision tellement notoire, que les hommes trompés nous connoissent, et que les imposteurs se taisent.

« Nous nous flattons, monsieur, que par cette preuve nouvelle et volontaire de notre amour pour la paix, nous écarterons de nous tout soupçon, nous démontrerons jusqu’à l’évidence que nous ne (1) Journal de la Société des Amis de la Constitution monarchique, t. I, n» 8, du 5 février 1791.