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II
INTRODUCTION

d’un certain nombre de contes galants à douces tendances morales, comme La Cythéride (Paphos, 1742), et Lycoris ou la Courtisane grecque[1].

Bret écrit agréablement, sans aucune prétention ni à l’élégance, ni à la profondeur : on le lit avec plaisir, on le relit. Ses Galanteries de Thérèse ne l’ont pas illustré, d’abord parce qu’il n’en revendiqua jamais ouvertement la paternité, et puis parce que cet ouvrage ne suffit pas pour assurer à son auteur l’immortalité. Mais il est permis d’imaginer que sa clientèle fut nombreuse parmi les viveurs de l’époque, qui savaient compléter les initiales discrètes et s’amusaient à suivre les aventures bigarrées de la peu farouche héroïne, à préciser les allusions de chaque page.

Il est bien de son siècle, ce roman d’une fille galante marchant allégrement sur les traces de sa mère et se laissant souvent conduire par elle sur le chemin de la galanterie. Ne le dit-elle, d’ailleurs pas, avec une naïve sincérité, la charmante Thérèse, lorsqu’elle se déclare fière de ressembler à Fré-

  1. Voir Quérard. La France littéraire, art. Bret.