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LA BELLE ALSACIENNE


plus depuis que j’en avais essayé d’autres. J’aurais désiré que G… eût été partagé d’une mesure de tendresse moins limitée et plus conforme à mon tempérament. Mais qu’y faire ? C’était un mal sans remède, je ne pouvais pas réformer l’ordre des choses.

Je communiquai mes chagrins à ma mère ; elle entra dans mes peines avec bonté et son amitié pour moi lui suggéra un moyen de me soulager. Elle me conseilla d’associer à G… quelques personnes en état de remplir les intervalles et me fit envisager que cette conduite, avantageuse pour plus d’une raison, ne manquerait pas de produire des améliorations considérables dans nos affaires et mes plaisirs. Je goûtais les leçons d’une politique qui s’accordait si bien avec la situation de mon cœur. Nous ne tardâmes pas à en faire l’essai.

Un jeune sénateur du Parlement, qui soupirait pour moi, nous fit proposer un accommodement, par une espèce de secrétaire qui lui servait d’homme à deux

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