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Elle me fit alors remonter jusqu’à la hauteur de sa bouche, et saisissant à son tour maître Jacques de ses lèvres avides, nous dit : « Là, comme cela… baise-moi dans la bouche… fais comme si c’était… ailleurs… et toi, Mimi, fais-moi… là… avec ta langue, ma petite… »

Amalla avait déjà commencé une besogne à laquelle elle paraissait très habituée, et je sentais ses petites menottes me caresser doucement les fesses, pendant que moi-même, obéissant docilement à Dora, je faisais, entre ses lèvres, le mouvement de va-et-vient.

Ni l’une ni l’autre ne pouvant parler, tout se passa silencieusement, mais, quand, à la fréquence de mes soupirs, Dora comprit que j’allais rendre l’âme, elle me serra plus fortement contre elle, de peur que je me retirasse, et… je crus qu’elle allait m’avaler tout entier, pendant que je sentais son ventre se soulever et se crisper dans une torsion finale.

M’étant alors relevé, j’aperçus Amalla qui s’affaissait à son tour sur la natte, car son doigt lui avait rendu le même service que sa langue à sa belle maîtresse. Je passai par-dessus son corps pour aller au cabinet de toilette et me rhabiller.

Quand je revins, Dora me sauta au cou, en disant : « C’est bien bon et je comprends que Flora aime tant cela ; mais c’est vraiment un plaisir trop court. Maintenant, mon chéri, il faut nous séparer, et soyez bien sage, monsieur, jusqu’à jeudi ; nous irons vous voir toutes les trois. »

Amalla m’avait pris la main et l’embrassait avec effusion.

— Vous savez, me dit Dora sur le seuil du bungalow, cette petite, maintenant, vous aime autant que moi.

Je donnai à Amalla une tape amicale sur la joue, qui la fit tressaillir de joie, et je rentrai chez moi.

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Deux mots maintenant en réponse à ta lettre du 8 décem-

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