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gnait avec frénésie.

Thérèse continuait ses mouvements de reins avec une régularité et une vigueur masculine ; elle ne tarda pas à murmurer à son tour : « Oh ! c’est toujours bon… toujours… Je sens que ça vient… je vais jouir… ô délices… je coule… je fonds… je meurs… oh !… »

Et toutes deux rendirent l’âme dans un double cri de jouissance.

— Allons, cette fois, je m’en vais, dit Thérèse en se levant ; si je restais au lit, je sens que je m’endormirais.

— Toi, mon amour, dit-elle à Line, repose-toi bien ; tu es jolie comme un cœur, tu seras une parfaite amoureuse ; mais, tu sais, il ne faut abuser ni du doigt, ni de la langue. Ce matin, nous avons fait des folies… « Et nous en ferons encore demain, n’est-ce pas, Thérèse ?… C’est mon dernier jour de vacances… »

— Linette chérie, vous êtes une petite dévergondée…

— Je t’aime, Thérèse !… Elle nous quitta après nous avoir fait une langue à chacune…

— Thérèse… je t’adore… murmura encore Line, et ses yeux se fermèrent…

. . . . . . . . . . . . . .

Tu vois, cher Léo, que nous avons bien commencé l’année, à Paris ; et j’ai vu, par ta dernière lettre, que de ton côté tu te disposais à ne pas mal finir celle qui vient de s’écouler. Le récit de tes exploits nous a forcées, Thérèse et moi, à interrompre notre lecture ; tu devines pour quoi faire.

J’espère que tes trois ravissantes maîtresses ne te feront pas oublier ta petite femme, et que ni Dora, ni Maud, ni même Flora ne parviendront à remplacer

Ta Cécile.
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