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femmes. Il m’a semblé que mon cœur s’ouvrait et qu’il se fondait en toi. Mon âme s’est envolée… Je t’aime !… »

Puis se tournant vers moi, elle m’embrassa tendrement : « Oh ! pardon, sœur, pardon de ce que je viens de dire. Je t’aime aussi, ma Cile, je t’aime autant que Thérèse ; ne m’as-tu pas fait connaître le bonheur ?… N’ai-je pas aussi expiré sur tes lèvres ?… Ne sois pas jalouse, mon adorée ! »

— Mais non, ma chérie, je ne suis pas jalouse ; je suis attendrie seulement… de te voir si heureuse… Et toutes trois nous nous embrassâmes, et on se mit à bavarder.

— Dis donc, sœur, tout à l’heure, pendant que Thérèse et moi faisions soixante-neuf, il m’a semblé sentir quelque chose… qui n’était pas fait comme le nôtre… Mais j’étais si heureuse que je n’ai pas bien regardé.

— Eh bien ! examine-le maintenant…

Thérèse écarta complaisamment les jambes, et la petite curieuse se pencha sur l’objet en question, que sa partenaire exhiba de son mieux, en glissant un coussin sous ses fesses. Line écarta les grandes lèvres et mit au jour ce qui avait déjà suscité chez moi une si vive surprise. Elle prit entre ses doigts le joli clito qui se roidit aussitôt sous cet attouchement : « Que c’est drôle, fit-elle, on dirait une affaire d’homme ! »

— Vous en avez donc déjà vu, mademoiselle ?…

— Que tu es bête !… Et les statues !…

Elle le mit entre ses lèvres, voulant le sucer.

Notre insatiable amie recommençait à pousser de nouveaux soupirs, de nouvelles exclamations ; tout à coup, elle se redressa, et grimpa sur Line qui mit le fameux petit membre juste au bon endroit, en jetant ses bras autour des reins de son « homme », s’écriant : « Oui, oui, baise bien ta petite femme… fais-moi jouir… oh ! je te sens dans moi, tu me brûles… pousse… frotte… pas si fort… va… »

Entre chaque mot elle lui passait des langues et l’étrei-

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