Tout à coup, Maud me cria de pousser plus fort, et donnant un vigoureux coup de reins, poussant un cri qu’elle étouffa, elle me serra à perdre haleine.
J’avais fait, au même instant, un effort énergique et… je me sentis nager dans une mer de délices.
Les bras de Maud se desserrèrent. Elle poussa un grand soupir et me dit : « ça y est !… »
Je soulevai sa tête pour la regarder : de grosses gouttes de sueur perlaient sur son front. Elle reprit : « Continue, mon chéri… baise moi doucement… fais durer le plaisir le plus longtemps que tu pourras… Donne-moi tout !… »
Cette fois, j’allais facilement. Ma respiration devint plus courte. Maud lâcha ma langue qu’elle suçait depuis un moment, et me secondant comme si elle n’avait fait que cela toute sa vie, elle murmura d’une voix entrecoupée : « Ça vient !… je vais jouir… oh ! cher… donne… donne… oh ! je le sens !… je décharge aussi… je jouis… oh ! encore !… encore !… c’est le paradis… toujours… »
Ses bras et ses jambes se détendirent, et la nouvelle initiée demeura sans mouvement, les narines frémissantes, les traits empreints d’une béatitude sans mélange.
J’allai faire mes ablutions : lorsque je revins, Maud reprenait ses sens : « Oh ! cher ami, cher ami, me dit-elle avec passion, que je t’aime !… que je suis heureuse !… oh ! mes bien-aimées, dit-elle en se tournant vers Dora et Flora, qui regardaient en souriant cette naïve expression de bonheur, vous n’avez pas idée des délices que j’ai éprouvées quand je l’ai senti pénétrer jusqu’au fond de moi et m’inonder de ce nectar… »
— Mais si, répliqua Dora, nous en avons parfaitement l’idée, moi du moins…
— Et la douleur ?… demanda Flora, intéressée.
— Oui, une douleur atroce, déchirante, mais qui ne dure qu’un instant. Qu’est-ce que cela en comparaison des ravis-