— Oh ! non, pas ça… pas vous, madame…
— Si, si, tu m’as allumée, cochonne, je te veux… Viens…
Et je montais sur elle, je la couvris de baisers, je lui suçai le bout des seins à la faire crier, j’enfonçai mes ongles dans ses belles fesses. Elle se tordait sous moi en soupirant : « Que je suis heureuse !… que je vous aime !… que je vous aime !… »
— Moi aussi, je t’aime !… je t’adore !… Tu m’as devinée… Oh ! tu as bien fait de venir…
J’étais comme une furie ; je frottais ma toison contre la sienne à m’écorcher ; j’allais jouir encore… Je me redressai pour la regarder, en lui disant : « Que tu es belle, Thérèse !… Je ne t’avais jamais vue comme cela ; non, tu es trop belle pour une… »
— Pour une domestique, dites le mot. Oui, je suis votre domestique, votre esclave… Faites de moi tout ce que vous voudrez… je suis trop heureuse… battez-moi tuez-moi… tuez-moi… je veux mourir ainsi…
Les paroles s’étranglaient dans sa gorge. Elle râlait, les yeux tout blancs : j’eus peur… j’interrompis mes caresses, je la soulevai et la fis asseoir sur le lit. Elle porta la main à sa gorge, en criant : « J’étouffe… j’étrangle… »
Je sautai à bas du lit, effrayée, et lui rapportait un verre d’eau sucré, qu’elle but presque entièrement, puis me prit les mains qu’elle embrassa. « Merci, dit-elle, de sa voix redevenue douce et naturelle. Oh ! pardon, chère madame, chère maîtresse… »
— Non, Thérèse, c’est toi qui sera ma maîtresse, mon amie, mon mari…
— Oui, je remplacerai votre mari… tant que je pourrai, tant que vous le voudrez… Vous l’aimez bien ?…
— Je l’adore… Mais il a fallu nous séparer. Quand il reviendra, tu l’aimeras aussi, tu verras comme il est beau et charmant, car lui aussi t’aimera…