— Petite cochonne, dites le mot.
— Eh bien ! oui. Mais où donc avez-vous appris toutes nos expressions ?
— Je vous ai dit, je crois, que j’avais passé deux ans à Neuilly, dans une pension anglo-française. C’est là que j’ai connu Flora, et c’est à Paris que j’ai sauté le pas… Je vous conterai cela… Oh ! ce Paris !… je l’adore…
— Allons, allons, bavarde, il est huit heures moins vingt.
— Et papa, qui a du monde à dîner, reprit Dora. Je n’ai que le temps de déposer Flora chez elle et d’aller m’habiller.
— Quand vous reverrai-je ?
— Attendez… C’est aujourd’hui vendredi… je ne crois pas avant jeudi… Et toi, Flora ?…
— Quand vous voudrez…
— C’est bien long…
— Reposez-vous pendant ce temps-là… Maud en sera…
— Maud ?…
— Oui, dit à son tour Flora, Maud est la troisième amie. Ne vous ai-je pas dit que nous étions trois ?…
— Ah ! oui… Est-ce que… ?
— Oui, oui, dit Dora en riant… comme avec nous… ou plutôt comme avec Flora… Vous verrez… et puis, nous lui ferons la leçon… Allons, good bye !…
Un dernier baiser à chacune d’elles et les voilà parties…