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nez sur la toison de son amie.

J’étais remonté vers Flora toujours immobile, qui me saisit la tête à pleins bras et se mit à boire sur mes lèvres la liqueur qu’elle y avait fait couler. Dora reprit ses sens. « Oh ! chérie, dit-elle comme tu m’as fait jouir !… Et toi, tu as joui aussi, petite cochonne, tu décharges encore… attends, attends, je vais te nettoyer… »

Et passant rapidement, entre ses jambes, un mouchoir qu’elle avait eu la précaution de mettre sur le lit, elle reprit la position que je quittais à peine et recommença l’exercice lingual auquel je venais de me livrer, sans la moindre protestation de la part de Flora.

Dora, cependant, levait en l’air son superbe cul ; je fus tout de suite devant la porte qui se présentait et à laquelle Priape frappa impatiemment ; mais la lesbienne, passant rapidement la main par derrière elle, le remit dans le bon chemin.

Que te dirai-je, chère amie ?… Au bout de quelques minutes, nous nous pâmions de nouveau dans une triple jouissance, aussi intense que les précédentes… Dora sauta du lit la première et courut au cabinet de toilette.

Flora revint à elle et, quoique à moitié morte de plaisir, se précipita sur le pauvre Jacques, très affaibli, qu’elle mit dans sa bouche, pour en faire jaillir encore quelques gouttes : « C’est bon, fit-elle, en passant avec volupté sa langue sur les lèvres. Vous aimez aussi qu’on vous suce ? »

— Certainement : une jolie bouche comme la vôtre et de douces lèvres valent mieux que le plus joli des minets.

— Oh ! tenez, il relève encore la tête, ce polisson-là !…

Et se mettant à genoux, elle le reprit avidement dans sa bouche, décidément prodigue de cette caresse.

Dora revenait en chemise.

— Il est sept heures vingt, dit-elle, nous avons encore un peu de temps.

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