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thousiasme des indifférents et presque l’admiration des adversaires.

On lança une fille à demi-perdue, Annette Harchoux. De l’abbé Roussel, elle connaissait au moins ses charités, puisqu’elle les avait sollicitées et qu’elle en avait même vingt fois abusé. Elle façonna donc un faux billet de lui. La France se chargea de le lancer ; la presse opportuniste de le faire circuler partout.

Le lendemain, Annette Harchoux, avouait le faux qu’elle avait commis. Qu’importe ? Des journaux qui connaissaient le démenti en même temps que la calomnie, se faisaient un jeu de semer partout le bruit de ce scandale auquel ils ne croyaient plus.

Et Annette Harchoux, qu’aurait-elle donc touché pour prix de la calomnie ?

On ne l’a pas assez payée sans doute, puisqu’elle vient de voler 300 fr. à son propriétaire et puisqu’elle est, de ce chef, sous le coup d’une poursuite correctionnelle.