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Comme l’a dit plus tard l’Intransigeant, Emma Ninous « supplicie les enfants, elle les accable de travail à son profit, elle assiste en personne aux tortures qu’elle donne l’ordre de leur infliger, elle compte les coups, elle encourage les repris de justice qu’elle emploie comme tourmenteurs. "

Mais un jour, les cris de victimes franchirent cette mer qui les enfermait dans leurs oubliettes.

L’Intransigeant, libre-penseur et mangeur de prêtres, n’en eut pas moins cette fois un haut-le-corps d’indignation ; et, sous la pression de l’opinion publique, le Conseil municipal de Paris, aussi opportuniste que le de Roussen de la Petite République, aussi radical et aussi impie qu’Emma Ninous, infligea un blâme à l’administration de l’Assistance publique, coupable de complicité dans ces méfaits.