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CONGRÈS DE ROUBAIX

des conditions expérimentales du travail est indispensable ; si l’on veut arriver à un résultat équitable. Il nous a montré également que, même pour des problèmes pratiques, se posant constamment dans l’industrie, par exemple pour évaluer la diminution de la capacité de travail à la suite d’accidents, la connaissance expérimentale des résultats de l’accident sur tel ou tel muscle.emportait des conséquences que l’expert devait connaître exactement avant de donner son avis. Enfin, conséquences sociales encore plus hautes et plus générales, il nous a montré que dans certains conflits entre le capital et le travail, lorsque ces litiges portent spécialement sur le taux du salaire, sur le rapport qui doit exister entre les chiffres, du salaire et l’effort fait par l’ouvrier salarié, on avait besoin de l’aire une étude approfondie pour trouver la solution juste, car on ignore généralement le rapport qu’il y a entre l’effort et le rendement.

Eh bien, le graphique de M. Imbert permet de reconnaître, pour certaines natures de travaux, les rapports qui existent entre l’effort, et le rendement. Vous voyez combien d’éléments expérimentaux, et, par suite, ce qui nous intéresse surtout, combien d’éléments. soustraits à la partialité des parties, échappant à la discussion passionnée des intérêts, planant au-dessus d’un débat combien de ces éléments-là peuvent intervenir alors dans les problèmes délicats ! Il y a là évidemment le germe, je dirai presque d’une politique sociale portant directement sur une science dont nous ne pouvons pas méconnaître l’importance et dont les conséquences sont peut-être extrêmement étendues et presque infinies.

Je suis reconnaissant, pour ma part, à M. Imbert d’avoir le premier appelé l’attention des Pouvoirs publics sur cette nature de travaux et je crois qu’il a rendu des services à la cause sociale, que nous défendons, en faisant ces recherches et en les précisant avec cette admirable hauteur de vues scientifiques dont la conférence que vous avez entendue vous donne la mesure. Je le remercie en voire nom du travail qu’il a bien voulu nous communiquer. (Applaudissements.)

M. Fuster. — D’un mot, je voudrais d’abord constater la très grande et très légitime influence que M. Imbert prend à l’étranger au grand profit de la France. A l’Exposition d’Hygiène de Dresde, je puis dire que si quelque chose a frappé, par sa nouveauté, par sa haute valeur scientifique, les étrangers, c’est incontestablement le travail de M. Imbert. Il n’y a pas de semaine que je n’aie amené des ouvriers devant ses tableaux, et il n’y a pas de semaine que je n’aie entendu exprimer l’admiration inspirée par sa méthode.

Je voudrais, en ce qui concerne l’Alliance d’Hygiène sociale ; que