[Lettre 3]
Voici, mon très cher Amaury, l’analyse trop rapide peut-être, mais juste quant aux principes, de
l’ouvrage en question. Tu comprends qu’il est essentiel que mon écriture ne paraisse pas dans tout
ceci. Si tu parvenais à faire prendre quelques centaines d’exemplaires, je crois qu’il en resulterait
un bien général & un bien particulier. Ne pense-tu pas que chaque Prefecture et peut-etre
chaque sous-prefecture devrait avoir cela dans leurs bibliotèques ? Messieurs les auditeurs aux
conseils d’état trouveraient aussi de quoi y profiter et sauraient au moins un peu de quels elemens
se compose la prospérité de la nation qu’on veut leur apprendre à administrer.
Si tu trouves que le morceau n’est pas assez developé renvoye le moi ; j’y mettrai des dévelopemens ; mais n’y a t’il pas à craindre alors qu’on ne le lise pas ? D’ailleurs les touches que tu y ajouteras, seront des dévelopemens. Fais pour le mieux.
Je t’ai envoyé un petit article sur une brochure relative aux colonies. Il est bien necessaire que je revoye l’epreuve de cet article, fait rapidement.
Adieu je t’embrasse de cœur
ce 15 aout 1814.
[Lettre 4]
Mon cher Monsieur
Mon Quatrieme volume va paraître, & sur les épreuves, mon fils ainé m’offre d’en faire un
