Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/703

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SUR LE TOMBEAU DE SA MÈRE. cLe Seigneur me l’avait donnée, le Seigneur me l’a reprise» (Job 1, 21), Mon Dieu ! ta volonté m’a ravi ce que j’avais de plus cher au monde ; celle que j’aimais plus que ma vie, ma bonne mère, est dans celte tombe ! Ce tertre couvre les restes précieux de celle qui m’a enfanté dans la douleur, et qui a tant souffert pour moi ! Elle qui avait pour moi des trésors de tendresse, elle qui se dévouait ♦ chaque jour à mon existence, qui jouissait de ma joie et s’affligeait de mes peines ; elle qui ne vivait que pour mon bonheur, elle est là sous cette froide terre, et je ne puis plus que répandre des larmes stériles sur sgi tombe silencieuse ! C’est pourquoi, ô ma pauvre mère, je viens en ce lieu où reposent tes restes mortels, pour saluer ta mémoire bien-aimée, pour bénir tes cendres, pour invoquer avec une vénération filiale ton âme bienheureuse. Oh oui, mon cœur et ma foi me disent que tu m’environnes toujours de ta tendresse ; c’est ta voix que j’ai si souvent entendue, c’est elle qui me recommande la »pratique de la religion et l’amour de mes frères*O puissé-je, en accomplissant le bien sur