comparent aux somptueux palais qu’ils ont trouvés sur leur chemiu.
Insensés ! avez-vous donc oublié qu’une tente mobile que nos ancêtres portaient à travers le désert fut le premier temple du Dieu vivant, du Créateur de l’univers, et le sanctuaire où il fut invoqué par Moïse lui-même ? Avez-vous oublié que pendant ce temps les idoles païennes étaient adorées dans des monuments fastueux, resplendissant de pompe et d’ornement ? Le Seigneur a-t-il besoin du luxe des hommes ? Et croyez-vous que si vous rinvoqaez dans des demeures splendides, il vous sera plus propice qu’à vos pieux ancêtres, qui, au sortir de leur obscure synagogue, versaient avec joie leur sang pour la gloire du Très-Haut ?
Hélas ! il n’est que trop vrai : le temple a cruellement souffert pendant les épreuves qu’il a plu au Seigneur d’imposer à son peuple. Aussi des devoirs sacrés nous restent-ils à accomplir ; ils nous sont tracés par de glorieux souvenirs. A l’exemple des héroïques Machabées, purifions, embellissons le temple après la victoire : à l’exempie d’Esrab , relevons après la captivité la maison du Seigneur ; mais ne !׳abandonnons pas ! Et vous, femmes israélites, imitez vos pieuses eules, qui se sont dépouillées de leurs orne-